Ouagadougou a servi ce jeudi 31 mars, de cadre pour une rencontre d’échanges sur l’impact de la mise en place des délégations spéciales (DS) sur le fonctionnement des collectivités territoriales et sur la gestion du développement local.
Organisée par la Direction Générale du Développement Territorial (DGDT), la rencontre a connu la participation d’une délégation de la Banque Mondiale, conduite par la représentante résidente, Maimouna Mbow Fam ; des membres des délégations spéciales des régions de la Boucle du Mouhoun et de l’Est (zone d’intervention du Projet d’Urgence de Développement Territorial et de Résilience (PUDTR) ), du Centre- Nord, du Nord ,du Sahel (zone d’intervention du Projet Communautaire de relèvement et de Stabilisation du Sahel (PCRSS), des Secrétaires généraux des mairies et des responsables des antennes des dits projets.
Les participants ont eu droit à une communication sur le thème de la rencontre « Mise en place des délégations spéciales : impact sur la gestion du développement au niveau local », prononcée par Boulaye SANOGO, Directeur des Pôles de Croissance et de Compétitivité à la DGDT.
Il s’agissait pour lui, de faire un rappel sur la composition, le fonctionnement et le rôle de la délégation spéciale ; de relever les impacts de la dissolution des conseils des collectivités territoriales sur la gestion du développement local et sur la mise en œuvre des projets PUDTR et PCRSS mais aussi de relever les opportunités avec la mise en place des délégations spéciales.
Ainsi, les impacts sur la mise en œuvre des projets se résument au retard dans la mise en œuvre des dossiers de passation des marchés, du fait de l’absence des maires, habilités à signer des actes ou des engagements de nature financière : la signature des contrats et des ordres de services de démarrages.
Aussi, dans la gestion des incidents d’exécution des contrats au niveau communal tels que les avenants, les OS de suspensions et de reprises, il n’y pas non plus de répondant.
Par ailleurs, avec la non opérationnalisation des délégations spéciales ou leur opérationnalisation tardive la mise en œuvre des projets pourraient connaitre des difficultés : le choix des investissements et des sites et l’adoption des investissements programmés et validés.
Les échanges ont porté entres autres sur les défis majeurs à relever par les délégations spéciales, les activités de redevabilité, de contrôle citoyen et de renforcement des capacités des membres de la DS.
Ces échanges ont permis aux participants de rassurer la Banque Mondiale, partenaires financiers des projets PUDTR et PCRSS quant à la poursuite des activités. La délégation spéciale disposant des mêmes attributions que le conseil municipal, les projets en cours pourront être poursuivis dès la mise en place des DS.